Entre exaspération et instrumentalisation
Depuis quelques jours, les réseaux sociaux comme les grands médias se font l’écho d’un appel à « bloquer » le pays pour condamner la hausse du prix des carburants.
Si la colère peut s’entendre car le prix des produits pétroliers devient exorbitant et intenable, il est nécessaire de regarder de près les contours de cette initiative.
Il faut examiner, aussi, avec attention les enjeux réels liés au pouvoir d’achat des Français, en lien avec les dispositifs et autres prélèvements assurant notre modèle social et la solidarité nationale.
L’appel lancé un samedi, sans réelle ambition de bloquer l’économie, s’appuie sur une colère légitime mais dont les ressorts sont obscurs et les solutions préconisées pour sortir de cet engrenage sur le long terme demeurent floues, voire dangereuses pour le monde du travail.
Plusieurs partis d’extrême droite semblent être à la manœuvre. Ils se font le relais d’une action qui, au final, encouragera à mettre taxes, impôts et peut-être demain cotisations sociales dans une même logique, alors que chaque dispositif joue un rôle différent et déterminant dans le cadre de notre modèle social et républicain.
Nous sommes clairement dans une instrumentalisation de l’exaspération !
Effectivement, depuis un an, les prix à la pompe ont grimpé de 23 % pour le diesel et de 14 % pour l’essence, dépassant dans les deux cas 1,50 euro le litre ; des taxes qui, à l’image de la TVA, sont les impôts les plus injustes, frappant, sans discernement, nos concitoyens comme les travailleurs de ce pays. Le patronat des sociétés de transport, pourtant exonéré de certaines taxes, joue un rôle sournois, espérant à terme de nouvelles concessions profitant aux lobbies routiers.
Il est évident que le gouvernement veut trouver une manne financière importante après plusieurs mois de cadeaux fiscaux aux plus fortunés, faisant suite à de nombreux allégements et autres aides au patronat qui ne donnent, par ailleurs, aucun résultat économique. Le gouvernement cherche donc plus à boucler son budget qu’à répondre à l’urgence de transition énergétique face aux enjeux environnementaux.
Le gouvernement met en difficulté des millions de Français qui, pendant des années, ont été encouragés à investir dans des véhicules diesel. Il semble plus guidé par la volonté de ponctionner que de préparer la transition écologique, il va empocher d’ailleurs plus de 23 milliards d’euros de taxes sur les énergies fossiles, alors qu’il va consacrer seulement 3 milliards d’investissement aux énergies renouvelables.
Nous le savons, les salariés, les retraités, les privés d’emploi aux revenus les plus faibles sont les premières victimes aujourd’hui des stratégies géopolitiques des pays riches, des spéculations sur les produits pétroliers. Et, il nous faut apporter des réponses précises – avec des financements adéquats – aux questions énergétiques et de transport mettant à contribution les entreprises, en créant un pôle public de l’énergie, notamment pour piloter les ressources et les matières premières en vue de répondre aux besoins humains et au respect de l’environnement.
Dans le même temps, il faut impérativement ouvrir partout des négociations salariales, gagner l’augmentation des pensions, des minimas sociaux, en se mobilisant massivement dans les entreprises et établissements et relever le smic à 1800 euros.
Des ambitions peut-être moins tapageuses mais plus à même de répondre durablement aux besoins des travailleurs !
Montreuil, le 29 octobre 2018
La CGT alsacienne aura le plaisir d’accueillir le secrétaire de la CGT Philippe Martinez les 6 et 7 novembre prochain à Strasbourg.
Deux initiatives vont être organisées lors de cette venue. Tout d’abord Philippe Martinez interviendra à 20 h au meeting qui est organisé dans la salle de l’Aubette à Strasbourg dans le cadre de l’initiative du Drapeau Rouge.
La seconde initiative se déroulera le 7 novembre sur le terrain et en deux temps. Philippe Martinez participera de 7 h 15 à 9 h 15 une distribution de tract devant l’hôpital civil puis participera à une conférence de presse qui s’articulera autour de l’élection du 6 décembre au sein de la fonction publique et de la politique du gouvernement en matière de santé publique et privée.
De 10 h 00 à 12 h 00 il participera à un rassemblement devant la société SOCOMEC à Benfeld qui portera sur les discriminations syndicales.
L’UD invite dès ce jour les militants à participer massivement à ces deux initiatives tout comme à celle du drapeau Rouge.
Rassemblement 18 octobre 2018 entre 12h et 14 h devant le magasin Printemps à Strasbourg. Adresse Printemps Strasbourg 1-5 rue de la haute montée à Strasbourg.
Manifestation des retraités 18 octobre 14 h 30 place Kléber à Strasbourg.
Rassemblement Cheminots/usagers : 25 octobre 2018 : 12h00 à 14h00.
Trains de nuit : sonnons le réveil du retour ! Place de la gare à Strasbourg.
L’UD appelle toutes ses structures à envoyer des délégations pour soutenir les salariés et les retraités en lutte ce jour-là.

Le Gouvernement continue inexorablement « la rénovation du modèle social », selon les préceptes du grand patronat, de la finance mondialisée. La Cgt appelle les salarié-e-s, retraité-e-s, Jeunes, privé-e-s d’emploi à se mobiliser, pour porter leurs revendications et les propositions de la CGT, dans l’intérêt de toutes et tous. Les propositions libérales, on le constate tous les jours, ne mènent que vers une société déstructurée avec ceux qui ont tout d’un côté et celles et ceux « qui ne sont rien » de l’autre…
Après l’affaiblissement des protections du code du travail, la refondation de l’apprentissage et de la formation professionnelle, 7 points sont au programme du gouvernement s’inscrivant, sans aucune surprise, dans la poursuite de la destruction de notre modèle social.
En chantier : l’assurance chômage, la santé au travail, la transformation de notre système de prise en charge des arrêts maladie, la retraite, la lutte contre la pauvreté, le système de santé et enfin la prise en charge des personnes âgées et de la perte d’autonomie avec, à chaque fois, le leitmotiv de la maîtrise des dépenses publiques et de réduction des solidarités.
On peut ajouter à ce programme la poursuite de la casse des services publics avec la suppression de 120.000 emplois de fonctionnaires sur le quinquennat dans le cadre de CAP 2022.
Nous avons tous les éléments pour aller au débat avec les salariés et élever le rapport de forces pour construire des mobilisations de nature à imposer d’autres choix au patronat et au gouvernement.
Le mécontentement est fort, il y a lieu de proposer des perspectives nouvelles et de redonner espoir aux salariés et confiance en l’action syndicale ; pour cela il nous faut faire connaitre les nombreuses luttes qui existent et permettent de gagner des avancées dans différents secteurs.
Face à des attaques globales, nous devons travailler à la convergence revendicative à partir de ce que chacun vit dans son entreprise ou son service, rassembler les salariés autour de revendications qui leur sont propres mais aussi communes telles que les salaires, l’emploi, les conditions de travail, mais aussi la protection sociale et les services publics.
Mobiliser massivement nécessite de mener la bataille des idées au plus près des salariés : dans les entreprises et services.
A ce jour les syndicats ou branches professionnelles suivantes ont informé l’UD CGT du Bas-Rhin d’avoir déposé des préavis de grève et appellent les salariés à participer à la manifestation du 9 octobre 2018 à 14 h place Kléber à Strasbourg.
Syndicat CGT de la CTS, Syndicat CGT PUNCH, Syndicat CGT Eurométropole, Syndicat du LIVRE et FILPAC CGT, Syndicat CGT des agents territoriaux, L’USTM CGT du Bas-Rhin, les Unions locales CGT du Bas-Rhin, Syndicat CGT des hôpitaux universitaires de Strasbourg, Syndicat CGT de la Poste et d’Orange.
tract UD pour 9 octobre 2018
PARCE QUE NOUS NE SOMMES PAS RÉSIGNÉS
Le collectif GCO NON MERCI et l’ensemble du mouvement d’opposition, APPELONS A MANIFESTER A STRASBOURG SAMEDI 6 OCTOBRE A 14H.
La décision des juges du tribunal administratif de ne pas suspendre les travaux du GCO malgré des doutes sérieux sur la légalité de l’arrêté signé par le préfet Jean-Luc Marx le 31 août dernier, est tout bonnement scandaleuse et irresponsable au regard du motif “à titre exceptionnel” invoqué.
Pour autant, le bras fer engagé avec l’État et Vinci est loin d’être terminé. Toutes les cartouches juridiques sont loin d’être épuisée. Nous irons notamment en cassation devant le Conseil d’État pour contrer la décision du TA.
Sur le terrain, nous appelons à résister autant que cela est possible. Vinci doit comprendre qu’il n’est pas en terre conquise. Nous ne sommes pas un lot de consolation dû à l’abandon de Notre-Dame-des-Landes.
NOTE : Le lieu et la forme de la manifestation n’ont pas encore été actés. D’autres informations à venir dans les prochains jours. /… / Réservez votre samedi après-midi.